Monday, 8 October 2012

Homework Times / L'époque de devoirs

I imagine that my student friends are currently taking a break from their own homework to read this post. This weekend, I finally felt the need to pull up my socks and get down to business (to defeat the Huns).

I’ve finally figured out which classes I will be taking and I'm really excited about them. Compared with the program at Brock that can be somewhat limited in course offerings (especially within the framework of the Concurrent Education degree), I feel like I have so much freedom!

I’m actually motivated to do extra research for my classes, which is good, because in most cases the homework is self-directed. The prof gives you a bibliography at the beginning of the course and send you on your way. You decide what you're going to read based off of that list (and if you are really ambitious, I suppose you could read everything on the list).

The number one factor for me choosing a class, besides being interested in the subject matter, was that the professor had to be an excellent speaker. Most of the classes are "cours magistrals" (lectures) where you sit for two hours and only talk if the professor asks a question or if you have a point you need clarified. If the professor couldn’t speak well, I couldn’t be in their class. If I have to sit and listen for two hours, I need to be captivated.
My first class is called "The International Dimension" and we talk about what it is like to be the “Other” in a situation, especially when language is involved, and particularly focussing on what it means to be an exchange student. We introduced ourselves in French through talking about the history of movements in our family tree. All of the stories were pretty crazy when you put them together. We all had so much mobility. I guess that’s to be expected in the U.S. and Canada, but there was a girl from the Ukraine and a girl from Algeria in our class and they both had a lot of different movements as well that were linked with historical and political events. Super interesting!
 
I’m taking a poetry-through-the-centuries class, where we look at how the major poets influenced each other based on letters that they wrote about the other poets, their literary critiques of them, and then actual differences in their approach to writing poetry. Most of the other students are well-read when it comes to Hugo, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, etc etc so I'm doing a bit of catch-up by trying to read some of their more famous poetry collections. The problem, especially when we get to the more "modern" and surrealist poetry, is that it is difficult to just skim through the poems and get the general idea of what the poet's claim to fame is. You have to actually work with each of the poems, which takes forever. Good thing I like it!

In my Wednesday morning class, we examine the relationship with death through literature. Apparently in France, the start of the gothic era of literature was spurred by the atrocities that were committed during the French Revolution, and by the separation of Church and State. Without the Church having so much influence over the lives of citizens, they had to come up with their own rites surrounding death and death became a much "scarier" thing. We get to look at works of literature that include ghosts and phantoms and the undead and all of that which is pretty interesting.

Wednesday night, I take beginner Spanish. It is hard! It's been so long since I started learning another language (I was 9 when I started learning french), that it's strange to go back to the basics. Our prof spoke to us mostly in Spanish, which I managed to understand and we introduced ourselves. We're learning letters and numbers and about Spanish culture from a variety of different countries.
So far, my favourite class is Friday mornings 9-11am (so you know I love it). It is about poets that reclaim an African heritage. We study poets from the U.S., Brasil and all over the Carribbean. The information is so interesting and it builds on some of the course material I studied at Brock concerning francophone literature in the Carribbean.  We get to choose to do a presentation on a topic of our own interest, and although I had about a million ideas, I think I'm going to look at Canadian diaspora and the poetry of Canadians with African heritage.

I even spoke in that class last week, which is terrifying since I had to say it in French in front of all the native French-speaking students and assume my prof would understand me. And then, I realized that it is totally not common for students to add things to the teacher’s presentation. He was a bit taken aback but didn’t get too thrown off, so I assume it was ok. I realized after as well though that my point might have had nothing to do with the line of thinking he was following. The classes are almost scripted here. Teaching is more a performance than an interactive process.

Anyway, I've spent almost the entire weekend studying -- apart from the occasional dinner party -- and feel a bit like I'm settling in to being a student here. It's weird to see students from home saying they've got midterms already.

*****
 
J'imagine que mes ami-e-s qui sont étudiant-e-s prennent une pause de leurs propres devoirs pour lire ce message. Ce week-end, j'ai finalement ressenti le besoin de me retrousser les manches et me mettre aux devoirs.

J'ai réalisé quels cours je vais suivre et je suis tellement excitée. En comparaison avec mon programme à Brock qui limite un peu les choix dans les cours de français (surtout dans le cadre d'un double licence avec éducation), je sent liberée !

Je suis même motivée de faire la recherche pour mes cours, ce qui est bien, car dans la plupart des cours sont autonomes. Le professeur nous donne une bibliographie à la rentrée, et nous envoie faire comme nous voudrions. Je decide ce que je vais lire à partir de la bibliographie (et si je suis très ambitieuse, je pourrais lire tout ce qui se trouve sur la liste).

Le critère le plus important pour moi de choisir un cours, à part l'intérêt dans le sujet, était que le professeur un-e orateur/trice excellent-e. La plupart des cours sont des cours magistrals où on s'assoie pendant deux heures et on contribue seulement quand on a une question. Je ne pourrais pas passer deux heures dans un cours en écoutant un professeur qui n'est pas captivant-e.
Mon premier cours s'appelle « La Dimension internationale » et on discute ce que cela veut dire d'être l'Autre dans une situation, surtout quand l'Altérité est vécue à partir d'une langue. On se concentre sur les expériences des étudiant-e-s étrangers/étrangères. Nous nous sommes introduit-e-s l'un-e après l'autre en français à travers les trajectoires de nos arbres généalogiques. Toutes les histoires mises ensemble à créer une perspective incroyable. Nous avons vécu beaucoup de mobilités dans nos mémoires collectives. J'ai attendu beaucoup de mobilités pour les citoyennes nord américaines, mais il y avait une femme de l'Ukraine et une femme d'Algérie qui ont eu des mobilités liés aux événements historiques et politiques. C'était super intéressant !
 
J'appartiens à un cours qui suis les poètes français à travers les XVIIIe, XIVe, XXe et XXIe siècles pour voir comment les poètes se sont influencés les uns par les autres. Les étudiant-e-s français-e-s connaissent très bien Hugo, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, etc etc alors je dois faire pas mal de travail pour rattraper un peu la formation littéraire des Français-es. Je suis en train de lire Les Poésies par Mallarmé et Les Fleurs du Mal par Baudelaire, par exemple. Le problème, surtout avec les poètes « modernes » et surréalistes, c'est que c'est difficile de parcourir les recueils de poèmes en essayant de saisir ce qui caractérise le poète. J'ai besoin de déchiffrer chaque poème, un travail qui prend énormement de temps et d'effort. Heureusement, cela ne m'embête pas !
Dans mon cours mercredi, on examine les relations avec la mort à traves la littérature. Apparemment, en France, le commencement de l'époque gothique dans la littéraire coïncide avec les atrocités commis pendant la première révolution française et la séparation de l'Église et l'État. Sans les conseils de l'Église sur la mort, les individus ont eu besoin de construire leurs propres rites autour de la mort et par conséquence la mort est devenu plus effrayante. Dans le cours, on regarde la littérature qui porte sur les fantômes et les revenants, ce qui est très cool.

Mercredi soir, je suis un cours d'Espanol débutant. Ce n'est pas du tout facile ! Cela fait des années deupis que j'ai commencé à apprendre une autre langue (j'avais 9 ans quand j'ai commencé mes cours de français), et c'est étrange d'être renvoyée aux bases. Le professeur nous a parlé pour la plupart en espagnol, et je suis parvenue à comprendre. On s'est introduit et on commence avec les lettres et les nombres. On va apprendre aussi un peu de les cultures qui parlent espagnol autour du monde.
En ce moment, mon cours préféré a lieu les vendredis matins de 9h à 11h (alors, c'est évident que je l'adore). Il se porte sur les poètes qui revendiquent un héritage africain. On étudie les poètes qui vient des États-Unis, Brésil et partout dans les Caraïbes (et qui écrit en anglais, en portguais et en français, respectivement). Je trouve le sujet tellement intéressant et les connaissances ajoutent à ce qui j'ai déjà étudié dans les cours sur les littératures francophones minoritaires à Brock. Nous avons la possibilité de choisir nos propres sujets pour une présentation à la fin du cours. J'ai eu à peu près milles idées, mais je crois que je vais me concentrer sur la diaspora africaine au Canada et sa poèsie.

La semaine dernière, j'ai offerte un avis dans ce cours, ce qui est terrifiant car j'ai eu besoin de le prononcer en français devant les francophones et j'ai dû faire l'assomption que le prof m'a compris. Après, j'ai fait la révélation que c'est pas du tout typique pour les étudiant-e-s d'ajouter quelque chose à la présentation du prof. Il était un peu bouleversé, mais il a continué, alors j'espère que c'était acceptable. J'ai réalisé aussi que peut être ma point n'ai eu rien à faire avec le cheminement de la pensée du prof. Les cours sont presque écrits. L'enseignement est plutôt un spectacle qu'un processus interactif.

Quand même, j'ai passé la plupart du week-end en travaillant -- à part les dîners qui a lieu de temps en temps -- et j'ai l'impression que je me suis enfin installée en tant qu'étudiante ici. De toute façon, c'est étrange de voir les statuts sur Facebook qui annonce les examens mi-trimestriel !


2 comments:

  1. Sounds like you are having a fabulous time in a rich learning environment. Wanted to pass on a tip re: the study of the African diaspora & the poetry of African Cdns. A colleague of mine is great friends with Bryan & Shannon Prince who are authors & historians with the Buxton National Heritage site (near Chatham). They are descendents of Underground Railroad slaves & would be great resources. Check out - http://www.bryanprince.ca/ - there is an e-mail address there for Bryan as well. Good luck!

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  2. Thank you, Nancy! That's extremely helpful and I will be sure to check out the website!

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